Lutter correctement contre les plantes envahissantes

Aujourd’hui, les plantes envahissantes ne sont plus seulement un problème dans les gravières et les fosses à gravier – les zones d’usine des installations de malaxage de l’asphalte sont également touchées. Les plantes à problèmes doivent être combattues. La responsabilité est attribuée aux opérateurs de l’usine et à leur personnel.

Les néophytes envahissants constituent une menace pour la biodiversité en Suisse. Sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), une liste de néophytes envahissants a été établie pour la première fois en 2001. Avec la révision de l’ordonnance sur la dissémination (ODS) de 2008, nous disposons en Suisse d’une base légale pour protéger l’homme et l’environnement des dommages causés par la manipulation de néophytes envahissants. Il est important de le savoir : Tous les néophytes ne se comportent pas de manière invasive. En outre, il existe également des plantes indigènes qui peuvent être présentes localement à grande échelle et qui sont non souhaitées.

Ambrosie
Sommerflieder / Schmetterlingsstrauch
Essigbaum
Kanadische Goldrute
Jakobs Kreuzkraut
Japanischer Staudenknöterich
Schmalblättriges Geisskraut
Drüsiges Springkraut
Riesen-Bärenklau

Samuel Bachmann

Samuel Bachmann (44 ans) est un expert de la nature à la fondation paysage et gravier (SL&K) et dirige le service « travail de nature pratique ».

Samuel Bachmann (44 ans) est un expert de la nature et de l’environnement et est un paysagiste en formation professionnelle initiale. Il travaille depuis 16 ans à la fondation paysage et gravier (SL&K) et dirige le service « travail de nature pratique ».

Entretien avec Samuel Bachmann, expert en nature et environnement, chef du département « Travaux pratiques sur la nature » de la Fondation Paysage et Gravier

Samuel Bachmann : Les plantes envahissantes, dites néophytes, déplacent la flore locale. En particulier sur les zones inutilisées telles que les bordures de forêt, les réserves naturelles, etc., les espèces déjà menacées sont presque entièrement déplacées. Cependant, certains néophytes présentent également un risque pour la santé humaine ou sont des mauvaises herbes que nous craignons dans l’agriculture. 

Samuel Bachmann : Toutes les zones non pavées avec une végétation spontanée ainsi que les talus entretenus de manière extensive sont des sites de préférence pour les espèces envahissantes telles que la verge d’or canadienne ou l’arbalète à feuilles étroites. Ici, elles sont en concurrence avec des plantes indigènes spécialisées et partiellement menacées. Les espèces problématiques atteignent les sites principalement par la fuite des semences, par exemple à partir des sites miniers ou des décharges environnantes, mais aussi des zones de peuplement.

Samuel Bachmann : La découverte rapide est essentielle. Les plantes individuelles peuvent être enlevées avec un effort raisonnable avant qu’elles ne s’étendent sur une grande surface. Cela nécessite une surveillance régulière des zones à risque telles que les décharges, les zones périphériques, les remblais, etc. Dans l’idéal, les matériaux d’excavation contaminés par des néophytes sont déclarés comme tels et peuvent être éliminés en conséquence.

Samuel Bachmann :  L’ordonnance sur la mise en liberté énumère à l’annexe 2 onze néophytes dont la mise sur le marché et le commerce sont interdits. Jusqu’à présent, il n’existe qu’une obligation de contrôle de L’ambroisie, dangereux pour la santé, au niveau fédéral. Dans les différents cantons et communes, il existe une obligation de contrôler d’autres espèces.  

Samuel Bachmann: A l’heure actuelle, le gouvernement fédéral n’a pas encore de stratégie pour lutter contre les espèces envahissantes. Toutefois, une stratégie est actuellement en cours d’élaboration. À l’heure actuelle, l’intensité de la réglementation varie fortement d’une région à l’autre. Elle dépend de l’engagement des personnes occupant des postes dans les bureaux et les agences spécialisées, ainsi que de l’engagement des associations de protection de la nature et des volontaires. La Campanie a été ou est en train d’être réalisée dans plusieurs communautés pour sensibiliser la population.

Samuel Bachmann : Avec les ressources actuellement disponibles, il est logique de se concentrer sur la réduction des risques. Cela signifie ne pas introduire d’espèces supplémentaires si possible et préserver les zones intactes en tant que telles.

Samuel Bachmann : La détection précoce déjà mentionnée est essentielle. En outre, la priorité devrait être accordée aux zones où les populations de néophytes sont peu nombreuses. Ces néophytes peuvent être éliminés avec un effort raisonnable avant la formation de grands peuplements. Dans le cas de populations importantes, l’objectif premier est d’empêcher toute nouvelle propagation. ◙

Boîte d’information :

Les plantes exotiques envahissantes sont des plantes non-indigènes (provenant en général d’un autre continent), introduites intentionnellement ou non, qui réussissent à s’établir dans la nature, à se multiplier et à se répandre massivement aux dépens des espèces indigènes. L’UICN estime aujourd’hui qu’elles représentent la 2 ème cause de diminution de la diversité biologique au niveau mondial.

SL&K est l’organisation de protection de la nature de l’industrie bernoise du gravier et s’engage fortement dans l’éducation à l’environnement en plus de la promotion pratique de la nature. Pour plus d’informations, consultez le site www.landschaftundkies.ch

Le centre national de données et d’information de Swiss Flora propose des informations utiles sur le thème des néophytes sur son site Web, telles que la base juridique, le catalogue de critères, les listes et les fiches d’information, les rapports sur les plantes envahissantes à problèmes, les liens et contacts utiles. Plus d’informations sur www.infoflora.ch

Si vous avez des questions sur le sujet du FrSV, l’association se fera un plaisir d’y répondre à l’adresse info@asphaltsuisse.ch ou par téléphone au +41 44 308 25 19.

Ordonnance sur l’utilisation d’organismes dans l’environnement (Ordonnance sur la dissémination dans l’environnement, ODE)

Section 4 Exigences posées à l’utilisation d’organismes exotiques
Art. 15 Protection de l’être humain, des animaux, de l’environnement et de la diversité biologique contre les organismes exotiques

1.) Les organismes exotiques doivent être utilisés dans l’environnement de manière à ne pas mettre en danger l’être humain, les animaux ou l’environnement et à ne pas porter atteinte à la diversité biologique ni à l’utilisation durable de ses éléments; notamment de manière:

a.) que la santé de l’être humain et des animaux ne puisse pas être menacée, notamment par des substances toxiques ou allergènes;

b.) que les organismes ne puissent pas se propager et se multiplier de manière incontrôlée dans l’environnement;

c.) que les populations d’organismes protégés, en particulier de ceux inscrits sur les listes rouges ou qui sont importants pour l’écosystème concerné, notamment pour la croissance et la reproduction des plantes, ne soient pas perturbées;

d.) qu’aucune espèce d’organismes non cibles ne puisse être menacée d’extinction;

e.) que l’équilibre des composantes de l’environnement ne soit pas perturbé gravement ou durablement;

f.) que les fonctions importantes de l’écosystème touché, en particulier la fertilité du sol, ne soient pas perturbées gravement ou durablement.

2.)  Les organismes exotiques envahissants au sens de l’annexe 2 ne doivent pas être utilisés directement dans l’environnement; sont exceptées les mesures de lutte contre ces organismes. L’OFEV peut accorder, au cas par cas, des dérogations pour l’utilisation directe dans l’environnement si le requérant prouve qu’il a pris toutes les mesures requises pour respecter les exigences de l’al. 1

3.) Le sol décapé qui est contaminé par des organismes exotiques envahissants au sens de l’annexe 2 doit être valorisé au lieu d’enlèvement ou éliminé de manière à exclure toute nouvelle propagation de ces organismes.

4.)  Les dispositions de la législation sur les forêts, la pêche et la chasse sont réservées

Site sur le nouveau règlement de ODE 

https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20062651/index.html